Le 27 février (Reuters) - Apple a déclaré jeudi qu'elle introduira un moyen pour les parents de partager l'âge d'un enfant avec les développeurs d'applications sans révéler d'informations sensibles telles que les dates de naissance ou les numéros d'identification gouvernementaux.
Cette initiative intervient alors qu'un certain nombre de législateurs fédéraux et étatiques américains envisagent des lois de vérification de l'âge pour les médias sociaux et autres applications.
Des États tels que l'Utah et la Caroline du Sud envisagent actuellement d'imposer aux exploitants de boutiques d'applications comme Apple et Google d'Alphabet de vérifier les âges des utilisateurs.
Cela a créé un conflit dans l'industrie technologique concernant le sujet de la responsabilité de la vérification de l'âge des utilisateurs de moins de 18 ans : les boutiques d'apps ou chaque application individuelle.
Meta, par exemple, a depuis longtemps plaidé en faveur d'une législation exigeant des boutiques d'applications de vérifier l'âge lorsque qu'un enfant télécharge une application.
Apple a déclaré jeudi ne pas vouloir être responsable de la collecte de données sensibles pour ces vérifications d'âge.
"Alors que seule une fraction des applications sur l'App Store peut nécessiter une vérification d'âge, tous les utilisateurs devraient nous fournir leurs informations personnelles sensibles, indépendamment de leur volonté réelle d'utiliser l'une de ces applications limitées", a écrit Apple dans un livre blanc sur son site web.
En guise d'alternative, Apple a indiqué qu'elle mettrait en place ce qu'elle appelle "l'assurance de l'âge". Les parents pourront saisir l'âge d'un enfant lors de la configuration du compte de celui-ci.
Le parent pourra alors choisir d'autoriser l'enfant à partager ce qu'Apple appelle une "plage d'âge déclarée" - au lieu d'une date de naissance exacte ou d'autres informations d'identification - avec les développeurs d'applications tiers. Le parent aura la possibilité de désactiver le partage de la plage d'âge.
"Cela protège la vie privée en donnant aux parents le contrôle des informations personnelles sensibles de leurs enfants, tout en réduisant au minimum la quantité d'informations partagées avec des tiers", a déclaré Apple dans son livre blanc.
Dans une déclaration, Stephanie Otway, une porte-parole de Meta, a déclaré que la technologie d'Apple est "un premier pas positif" mais qu'elle oblige toujours l'enfant à partager des données sur la plage d'âge avec le développeur, rendant plus difficile pour Meta de mettre en œuvre cette mesure.
"Les parents nous disent qu'ils veulent avoir le dernier mot sur les applications que leurs adolescents utilisent, et c'est pourquoi nous soutenons une législation qui oblige les boutiques d'applications à vérifier l'âge d'un enfant et à obtenir l'approbation d'un parent avant que l'enfant ne télécharge une application", a déclaré Otway.
Les contrôles existants d'Apple exigent déjà l'approbation des parents pour que les enfants puissent télécharger une application.