Au moins 15 personnes, dont 14 femmes, ont été tuées dans une attaque à la voiture piégée visant un véhicule transportant des travailleurs agricoles dans le nord de la Syrie, indiquent les premiers secouristes.
Quinze autres femmes ont été blessées par l'explosion en périphérie de la ville de Manbij, à l'est d'Alep, selon l'agence de défense civile de Syrie, également connue sous le nom de Casques blancs.
Elle a précisé que certains des blessés étaient dans un état critique et a mis en garde contre une possible augmentation du bilan des victimes.
Aucun groupe armé n'a revendiqué immédiatement cet attentat, qui est le plus meurtrier depuis que les forces rebelles ont renversé le président Bachar al-Assad en décembre.
Il s'agit également de la deuxième attaque à la voiture piégée à Manbij en seulement trois jours.
Samedi, deux enfants et une femme faisaient partie des quatre personnes tuées par une explosion dans une rue du centre-ville, a déclaré la Défense civile de Syrie.
L'Observatoire syrien des droits de l'homme, un groupe de surveillance basé au Royaume-Uni, a rapporté que l'explosion s'est produite près d'une position militaire et que neuf personnes ont été tuées, dont plusieurs combattants pro-turcs.
Depuis l'effondrement du régime d'Assad, Manbij et sa région ont été le théâtre d'affrontements intenses entre les factions de l'Armée nationale syrienne (ANS) soutenues par la Turquie et les Forces démocratiques syriennes (FDS) dirigées par les Kurdes, soutenues par les États-Unis.
L'ANS a lancé une offensive pour conquérir des territoires à l'ouest de l'Euphrate, que les FDS occupaient depuis avoir chassé le groupe djihadiste État islamique (EI) en 2016.
L'ANS a pris le contrôle de Manbij le 9 décembre, après le retrait des combattants du Conseil militaire de Manbij affilié aux FDS. Cependant, depuis lors, les FDS ont lancé une contre-offensive.