Un voyageur danois, Kennet Brask, annule son projet de retour en Floride après avoir été choqué par le comportement de Donald Trump lors d’une rencontre avec Volodomyr Zelenskiy à la Maison Blanche. Brask a déclaré qu'il ne visiterait plus les États-Unis tant que Trump est président, le qualifiant de "si impoli" et "pas mature".
Brask n'est pas le seul Européen à reconsidérer ses projets de voyage suite aux actions de Trump, selon plusieurs agents de voyages. En quelques mois, le président a perturbé l'alliance des États-Unis avec l'Europe, suggéré la vente du Groenland et lancé une guerre commerciale, tout en durcissant les politiques d'immigration.
Les Européens ont dépensé 155 milliards de dollars pour des voyages aux États-Unis en 2023. Cependant, les arrivées en provenance d'Europe occidentale ont chuté de 1 % en février par rapport à l'année précédente. Les voyageurs slovènes sont particulièrement nombreux parmi ceux qui annulent ou modifient leurs voyages.
La rhétorique de Trump concernant le Groenland a suscité des réactions chez les Danois, certains allant jusqu'à annuler des voyages ou à modifier des tatouages pour ne pas sembler pro-américains. Les recherches de voyages vers les États-Unis montrent également une baisse marquée, incitant les agences à réorienter leurs publicités vers d'autres destinations.
Les Canadiens, quant à eux, pourraient affluer en Europe cet été, en évitant les États-Unis. Les réservations de locations de vacances en Europe par les Canadiens ont augmenté de 32 % d'une année sur l'autre. Malgré tout, des opérateurs touristiques comme TUI s'attendent à une forte demande pour des voyages aux États-Unis, notamment pour des séjours en ville.
Les conseils aux citoyens britanniques et allemands concernant les voyages aux États-Unis sont mis à jour face-à-face aux nouvelles règles d'entrée, alors que le ministère allemand des affaires étrangères observe l'évolution des politiques d'immigration américaines. Un avocat en immigration a noté que les personnes allant aux États-Unis faisaient l'objet d'un contrôle plus strict, mais que les agents de la patrouille frontalière avaient plus de latitude et d'autorité que ce que l'on pourrait penser.