Le 28 février (Reuters) - Citigroup a crédité par erreur 81 billions de dollars au lieu de 280 à un client, et il a fallu plusieurs heures pour annuler la transaction, un "presque-accident" mettant en lumière les problèmes opérationnels de la banque qu'elle s'efforce de résoudre, a rapporté le Financial Times vendredi.
L'erreur, survenue en avril dernier, a été manquée par un employé des paiements et un second responsable chargé de vérifier la transaction avant qu'elle ne soit autorisée à être traitée le lendemain, selon le FT citant un compte interne et deux personnes au courant de l'événement.
Un troisième employé a repéré l'erreur une heure et demie après que le paiement ait été effectué, et la transaction a finalement été annulée plusieurs heures plus tard, a indiqué le FT.
Aucun fonds n'a quitté Citi, qui a divulgué le presque-accident - lorsqu'une banque traite le mauvais montant mais parvient à récupérer les fonds - à la Réserve fédérale et à l'Office of the Comptroller of the Currency (OCC), selon le rapport.
Citi a déclaré à Reuters dans un e-mail que ses "contrôles de détection" ont rapidement identifié l'erreur de saisie entre deux comptes de grand livre et qu'il a annulé l'opération, ajoutant que l'incident n'avait eu aucun impact sur la banque ou le client.
Il y a eu 10 presque-accidents de 1 milliard de dollars ou plus chez Citi l'année dernière, contre 13 l'année précédente, selon un rapport interne consulté par le FT. Citi a refusé de commenter ce rapport au FT.
Le mois dernier, le directeur financier de Citi, Mark Mason, a déclaré que la banque investit davantage pour résoudre ses problèmes de conformité, faisant référence aux amendes réglementaires pour la gestion des risques et la gouvernance des données.
"Nous avons vu la nécessité d'investir davantage dans la transformation des données, de la technologie, pour améliorer la qualité des informations provenant de nos rapports réglementaires", a déclaré Mason.
En juillet dernier, Citi a été condamné à une amende de 136 millions de dollars pour des progrès insuffisants dans la résolution de ces problèmes, et en 2020, il a été frappé d'une amende de 400 millions de dollars pour des défaillances en matière de risques et de données.