ATHÈNES, 24 février (Reuters) - Des mines attachées aux coques de navires et déclenchées à l'aide de minuteurs ont probablement provoqué des explosions ayant endommagé deux pétroliers dans la mer Méditerranée depuis janvier, ont déclaré lundi trois sources proches de l'enquête.
Au moins cinq navires ont été endommagés, dont
Il n'est pas clair qui est responsable des attaques présumées. Les navires avaient récemment fait escale dans des ports russes, selon des données de suivi des navires et des sources. La cause des dommages aux navires est actuellement examinée par les autorités grecques et italiennes.
L'emplacement des explosions sur les coques des navires, le type d'explosion et d'autres éléments de preuve suggèrent l'utilisation de mines ventouses, ont déclaré les sources informées de l'affaire mais qui ont souhaité rester anonymes.
"De forts indices suggèrent que des mines ventouses de type BPM 1 ou BPM 2 ont été utilisées", a déclaré l'une des sources. Cette source faisait référence aux explosifs utilisés sur les navires Searcharm et Seajewel, endommagés en Méditerranée en janvier et février.
Deux autres sources ont déclaré que les dommages sur l'un des pétroliers, le Seacharm, étaient compatibles avec un engin explosif tel qu'une mine ventouse.
Par ailleurs, deux sources de sécurité maritime ont également pointé du doigt des mines ventouses comme étant à l'origine des explosions sur les deux pétroliers, se basant sur les dommages et leurs propres évaluations.
Les autorités judiciaires en Italie ont déclaré ne pas être autorisées à faire de commentaire, l'enquête étant en cours. Un porte-parole de Thenamaris, basé à Athènes et propriétaire des navires Searcharm et Seajewel, a renvoyé les questions aux autorités grecques et italiennes chargées de l'enquête.
Les mines ventouses tirent leur nom des limaces qui s'attachent aux rochers en forme de disque. Elles sont fixées aux navires avec des aimants et contiennent généralement des explosifs de TNT (trinitrotoluène) déclenchés par un minuteur, a déclaré l'une des sources.
La garde côtière et les forces armées grecques enquêtent sur la cause de l'explosion du Seacharm au large de la Turquie. Les forces armées ont été chargées d'examiner le type d'explosif utilisé, sur la base d'un échantillon de débris, a déclaré une source militaire.
Les procureurs italiens ont ouvert une enquête sur l'incident du Seajewel.
Des sources de sécurité maritime n'ont pas exclu des dommages intentionnels pour ces pétroliers et d'autres récemment touchés par des explosions, notamment le Koala, endommagé dans le port russe de la mer Baltique à Ust-Luga ce mois-ci et le navire cargo russe , qui a coulé au large de l'Espagne en décembre après avoir signalé une explosion.