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Le Brésil a suspendu l'émission de visas de travail temporaires pour BYD, a annoncé vendredi le ministère des Affaires étrangères, à la suite d'accusations selon lesquelles certains travailleurs sur un site appartenant au producteur chinois de véhicules électriques auraient été victimes de traite des êtres humains. Les autorités du travail ont découvert récemment 163 travailleurs chinois qui avaient été amenés irrégulièrement au Brésil dans des conditions qualifiées de "semblables à l'esclavage" sur le site de construction de l'usine BYD dans l'État de Bahia, dans le nord-est du pays. Ces travailleurs étaient employés par l'entrepreneur Jinjiang Group, qui a nié toute faute.

Les autorités ont ensuite déclaré que les travailleurs étaient des victimes de traite des êtres humains. Selon le ministère des Affaires étrangères, les travailleurs étaient entrés au Brésil avec des visas de travail temporaires.

L'usine est devenue un symbole de l'influence croissante de la Chine dans cette nation sud-américaine et un exemple d'une relation plus étroite entre les deux pays. BYD a investi 620 millions de dollars pour mettre en place le complexe de l'usine de Bahia.

Le Brésil est le plus grand marché étranger pour BYD, qui n'a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire concernant la décision du ministère.

Le constructeur de VE chinois a annoncé qu'il avait l'intention de commencer la production au Brésil en début d'année prochaine avec une production annuelle initiale de 150 000 voitures.

Le ministère de la Justice du Brésil a indiqué dans un communiqué séparé vendredi que si les irrégularités constatées par les procureurs dans l'usine BYD étaient confirmées, il révoquerait les permis de résidence délivrés aux travailleurs chinois.

Le ministère de la Justice avait déjà demandé le 20 décembre au ministère des Affaires étrangères de suspendre l'émission de visas temporaires pour BYD, trois jours avant que les résultats des autorités du travail ne soient rendus publics, selon une source proche du dossier.

L'ordre avait alors été transmis à l'ambassade du Brésil à Pékin, a ajouté la source.

Dans une publication sur les réseaux sociaux jeudi, qui a été reprise par un porte-parole de BYD, Jinjiang Group a rejeté les accusations des autorités brésiliennes concernant les conditions de travail sur le site de Bahia.

L'entrepreneur a déclaré que la description des travailleurs comme étant "esclaves" était inexacte et qu'il y avait eu des malentendus de traduction.

BYD et Jinjiang Group ont accepté d'assister et de loger les 163 travailleurs dans des hôtels jusqu'à ce qu'un accord soit trouvé pour mettre fin à leurs contrats, a indiqué le Bureau du procureur du travail brésilien dans un communiqué jeudi, après une rencontre avec des représentants des deux entreprises.

Près d'une voiture sur cinq vendue par BYD en dehors de la Chine au cours des onze premiers mois de 2024 était au Brésil.