Le 6 mars, un tribunal roumain a confirmé les mesures préventives contre Calin Georgescu, le candidat d'extrême droite à l'élection présidentielle de la Roumanie annulée, en attendant une enquête criminelle pour des accusations incluant la promotion de l'antisémitisme.
Les procureurs ont formellement ouvert le mois dernier six chefs d'accusation, notamment pour appartenance à une organisation fasciste, promotion de criminels de guerre et d'organisations fascistes, ainsi que diffusion d'informations fausses sur le financement de la campagne.
Georgescu a nié toute malversation.
Un tribunal de district de Bucarest a rejeté son recours contre les mesures préventives comme étant "sans fondement".
L'enquête a été ouverte après l'annulation par la Cour suprême roumaine de l'élection présidentielle en décembre, suite à des accusations d'ingérence russe - accusations que Moscou a niées.
Georgescu est soumis à des mesures préventives, dont l'obligation de ne pas quitter le pays, de ne pas détenir d'armes à feu et de ne pas publier de contenus xénophobes ou antisémites sur les réseaux sociaux.
Également jeudi, la Cour européenne des droits de l'homme a annoncé avoir rejeté un recours de Georgescu contre l'élection annulée, après en janvier.
Georgescu reste le choix préféré des électeurs dans les sondages d'opinion en vue d'une élection présidentielle prévue en mai, bien qu'il soit encore incertain s'il sera autorisé à se présenter.
Il a loué les leaders fascistes des années 1930 en Roumanie comme des patriotes et des martyrs.
La promotion des leaders fascistes et de symboles nazis, racistes ou xénophobes est interdite en Roumanie et passible d'une peine de prison, bien que peu d'affaires aient abouti devant les tribunaux avant l'élection annulée.
Le vice-président américain JD Vance et le milliardaire Elon Musk ont critiqué la Roumanie pour l'annulation de l'élection. Cependant, les ambassadeurs allemand, français et néerlandais ont exprimé leur soutien à la Roumanie et à l'indépendance de ses tribunaux.