ROME, 3 mars (Reuters) - L'économie italienne a progressé de 0,7 % l'année dernière, en deçà de la prévision officielle de 1 % du gouvernement, mais le déficit budgétaire a baissé plus que prévu, ont montré des données lundi.
L'augmentation de 0,7 % du produit intérieur brut (PIB) rapportée par l'Institut national de la statistique ISTAT, stimulée par quatre jours ouvrables supplémentaires par rapport à l'année précédente, a marqué le même taux de croissance qu'en 2023.
Cette année, le Trésor vise une croissance de 1,2 % dans la troisième plus grande économie de la zone euro, un chiffre considéré comme irréaliste par pratiquement tous les organismes indépendants.
La plupart des analystes prévoient une croissance de 0,7 % pour 2025, pour la troisième année consécutive.
Le produit intérieur brut est resté stagné au cours des troisième et quatrième trimestres de l'année dernière, laissant un très faible report pour la croissance en 2025.
Le déficit budgétaire de Rome s'est établi l'année dernière à 3,4 % du PIB, en nette baisse par rapport à 7,2 % en 2023, période où il avait été gonflé par des incitations coûteuses de l'État pour des rénovations énergétiques de l'habitat, et bien en dessous de l'objectif gouvernemental de 3,8 %.
La Première ministre Giorgia Meloni vise un déficit à 3,3 % du PIB pour cette année et une baisse en dessous de la limite de 3 % de l'Union européenne en 2026.
Malgré la baisse du déficit budgétaire, la dette publique de l'Italie - proportionnellement la deuxième plus élevée de la zone euro après la Grèce - est passée à 135,3 % du PIB en 2024, contre 134,6 % l'année précédente.
Le gouvernement avait visé 135,8 % pour 2024 et a prévu 136,9 % pour cette année.
La tendance à la hausse de la dette s'explique par l'effet durable sur les comptes publics du programme de rénovations domiciliaires, même s'il a été largement éliminé.
Le niveau de la dette de 2023 a été légèrement révisé à la baisse par rapport à 134,8 % précédemment annoncé.