GEORGETOWN, 6 mars (Reuters) - La Guyana a demandé jeudi à la Cour internationale de Justice d'ordonner au Venezuela de ne pas procéder aux projets d'élections dans la région contestée de l'Essequibo, affirmant qu'un vote violerait une décision antérieure de la cour, a déclaré le ministère des Affaires étrangères guyanais.
Le Venezuela tiendra des élections provinciales le 25 mai, y compris pour les gouverneurs d'État. Le gouvernement du président Nicolas Maduro a adopté une loi l'année dernière créant un territoire contesté, malgré le litige en cours devant la CIJ sur la question de savoir à quel pays appartient l'Essequibo et une ordonnance de 2023 demandant au Venezuela d'éviter toute action pouvant modifier le statu quo dans le territoire.
La Guyana a déclaré dans un communiqué que la plus haute juridiction des Nations unies devrait interdire au Venezuela de tenir des élections dans la zone de 160 000 km², ce qui "viole de manière flagrante" l'ordonnance de 2023.
La Guyana a également demandé des audiences accélérées pour empêcher ce qui pourrait être "un préjudice grave et irrémédiable" à ses droits.
Le ministère vénézuélien de la Communication n'a pas répondu immédiatement à une demande de commentaire.
Les tensions ont augmenté le week-end dernier dans le différend sur l'Essequibo, qui représente plus des deux tiers de la Guyana, lorsque la Guyana a déclaré qu'une patrouille des gardes-côtes vénézuéliens était entrée dans ses eaux et s'était approchée d'un navire d'extraction dans un bloc pétrolier offshore géré par ExxonMobil.
Le gouvernement vénézuélien a déclaré que les eaux dans lesquelles ils sont entrés sont une zone maritime en attente de délimitation conformément au droit international.
Une décision finale de la CIJ sur le différend pourrait prendre des années.