LONDRES, 11 février (Reuters) - La loi britannique sur les personnes en phase terminale sera modifiée pour supprimer l'exigence qu'un juge de la Haute Cour valide chaque cas, a déclaré la députée Kim Leadbeater mardi.
Les opposants à l'aide médicale à mourir affirment que ce changement affaiblirait les garanties visant à protéger les personnes vulnérables contre toute forme de coercition pour les inciter à mettre fin à leurs jours.
Lors d'un vote historique il y a trois mois, les législateurs ont approuvé le projet de loi autorisant l'aide médicale à mourir, ouvrant la voie au Royaume-Uni pour suivre d'autres pays tels que l'Australie, le Canada et certains États américains dans ce qui serait l'une de ses plus importantes réformes sociales depuis des générations.
Le projet de loi intitulé "Les Adultes en phase terminale (Fin de vie)", proposé par la travailliste Leadbeater, a franchi cette première étape avec 330 législateurs votant en faveur et 275 contre.
Selon les propositions, les adultes en phase terminale mentalement compétents en Angleterre et au Pays de Galles, dont il ne leur reste plus que six mois à vivre, auraient le droit de choisir de mettre fin à leurs jours avec une aide médicale après l'approbation de deux médecins et d'un juge.
Alors que le processus d'examen politique est en cours, Leadbeater a déclaré qu'elle voulait abolir l'obligation d'autorisation par un juge de la Haute Cour, chaque cas étant examiné par un panel d'experts comprenant une personnalité juridique de haut rang, des psychiatres et des travailleurs sociaux.
Un examen supplémentaire par la Haute Cour pourrait être réalisé si nécessaire.
Leadbeater a souligné que ce changement renforçait le projet de loi en faisant intervenir des experts de différentes professions, offrant ainsi "une couche supplémentaire de vérification".
"C'est clairement un changement en faveur de l'amélioration", a-t-elle déclaré à la BBC.
Les sondages montrent qu'une majorité de Britanniques soutiennent l'aide médicale à mourir et les partisans affirment que la loi doit suivre l'opinion publique. Cependant, le projet de loi pourrait être rejeté lors de son passage à la fois à la Chambre des communes et à la chambre haute, la Chambre des lords.