Introduction
L'indice boursier principal du Canada est en passe d'atteindre un nouveau record d'ici la fin de 2025, soutenu par une baisse des coûts d'emprunt. Cependant, une perspective incertaine pour le commerce mondial pourrait limiter les gains et potentiellement déclencher une correction, selon un sondage.
Contexte
La prévision médiane de 19 gestionnaires de portefeuille et stratèges dans le sondage réalisé du 13 au 25 février était que l'indice S&P/TSX Composite augmenterait de 5.4% pour atteindre 26,500 points d'ici la fin de l'année, dépassant le record de janvier et se rapprochant du niveau de 26,550 anticipé dans un sondage de novembre.
Développements
L'indice devrait ensuite atteindre 26,710 d'ici la mi-2026, soit un gain de 6.2%, comparé à la prévision précédente de 27,500. Le président américain Donald Trump a déclaré lundi que les efforts des pays pour renforcer la sécurité des frontières et arrêter le flux de fentanyl vers les États-Unis respectaient le calendrier fixé avant une échéance du 4 mars.
- Le Canada envoie environ 75% de ses exportations vers les États-Unis.
- Tiago Figueiredo, stratège macro chez Desjardins, a déclaré que les actions canadiennes risquent de sous-performer par rapport aux moyennes historiques en raison de l'incertitude liée aux politiques commerciales.
- Les entreprises et secteurs ayant une plus grande exposition aux États-Unis pourraient également sous-performer en cas d'imposition de tarifs douaniers entre les deux pays.
- Depuis l'élection de Trump le 5 novembre, certains secteurs comme celui des motoneiges, représenté par BRP Inc, ont déjà connu une chute d'environ 17%.
- Michael Sprung, président de Sprung Investment Management, a insisté sur le fait que l'incertitude autour des questions commerciales freinerait les investissements au Canada.
- Huit analystes sur 14 ont répondu que la croissance des bénéfices sera plus lente en 2025 par rapport à 2024, tandis que 14 sur 15 ont déclaré qu'une correction de 10% ou plus est probable.
- Philip Petursson, stratège en chef des investissements chez IG Wealth Management, a noté que les marchés sont restés pour l'essentiel immunisés contre les gros titres, mais que la patience et la tolérance sont mises à l'épreuve.
Conclusion
Les actions financières, des télécommunications, de l'immobilier, de l'énergie et des matériaux représentent environ deux tiers du TSX. Ces secteurs devraient échapper à l'impact direct des tarifs ou en bénéficier. Selon les analystes, un dollar canadien plus faible et des taux d'intérêt inférieurs pourraient constituer un atout pour le marché. La Banque du Canada a réduit son taux directeur de deux points de pourcentage depuis juin, atteignant le niveau actuel de 3%.
Angelo Kourkafas, stratège senior chez Edward Jones, a souligné que l'incertitude est élevée et que la volatilité devrait augmenter dans les mois à venir. Cependant, il estime que le marché haussier des actions restera intact et que l'impact des tarifs sur le TSX pourrait être moins prononcé par rapport à l'impact sur l'économie au sens large.