Le fondateur d'une entreprise de services financiers en cryptomonnaies a plaidé coupable vendredi des accusations américaines selon lesquelles il a participé à un vaste schéma de manipulation du marché des tokens numériques au nom d'entreprises clientes.
Aleksei Andriunin, fondateur et PDG de la société de "market making" en cryptomonnaies Gotbit, ainsi que son entreprise, ont reconnu leur culpabilité devant un tribunal fédéral à Boston pour conspiration en vue de manipuler le marché et escroquerie par fil.
Ces plaidoyers ont été enregistrés moins d'un mois après qu'Andriunin, 26 ans, a été arrêté en octobre dans le cadre d'une enquête sur le secteur des cryptomonnaies.
Andriunin et Gotbit faisaient partie d'un groupe de 15 personnes et trois entreprises impliquées dans une enquête novatrice surnommée "Operation Token Mirrors", au cours de laquelle le FBI a, pour la première fois, dirigé la création de son propre token numérique pour attraper des escrocs dans le marché de la cryptomonnaie.
Selon les procureurs, ils ont convenu de recommander qu'Andriunin purge jusqu'à deux ans de prison lors de sa condamnation le 16 juin, et Gotbit a été contraint de céder environ 23 millions de dollars en cryptomonnaie.
Les procureurs ont révélé qu'entre 2018 et 2024, Gotbit a participé à des "wash trading", une forme de trading fictif, et à la manipulation du marché au bénéfice de plusieurs clients en cryptomonnaies pour aider à gonfler artificiellement le volume de trading de leurs tokens.
Ils ont cité une interview de 2019 publiée en ligne dans laquelle Andriunin décrivait le développement d’un code pour effectuer des wash trades de cryptomonnaies afin de gonfler artificiellement le volume de trading, afin qu'ils puissent être listés et échangés sur des échanges de cryptomonnaies plus importants.
Les procureurs ont indiqué que Gotbit avait réalisé des wash trades d’une valeur de plusieurs millions de dollars et avait reçu des dizaines de millions de dollars en retour pour ses services concernant des cryptomonnaies, y compris Saitama et Robo Inu. Des individus associés à ces cryptomonnaies ont également été inculpés.