Le Sénat italien a adopté samedi le budget de réduction du déficit du gouvernement pour l'année 2025, donnant ainsi son approbation finale au package qui devient loi juste avant la fin de l'année.
Le troisième budget de la Première Ministre Giorgia Meloni vise à réduire le déficit fiscal de l'année prochaine à 3,3 % du produit intérieur brut (PIB) contre un objectif de 3,8 % en 2024, tout en réduisant les impôts pour les tranches de revenus faibles et moyens.
L'Italie est sous l'obligation de l'Union européenne de réduire son déficit après avoir largement dépassé les prévisions en 2022 et 2023, et s'est engagée à le ramener en-dessous du plafond de 3 % du PIB fixé par l'UE en 2026.
Cependant, la dette publique, proportionnellement la deuxième plus élevée de la zone euro, devrait augmenter jusqu'en 2026 en raison de l'effet différé des coûteuses subventions de l'État pour les travaux d'économie d'énergie - le "superbonus".
Le Trésor prévoit que la dette passera de 134,8 % du PIB l'année dernière à 137,8 % en 2026, avant de diminuer légèrement.
Le gouvernement de droite a remporté le vote final sur le budget après une deuxième lecture au Sénat par 108 voix contre 63. Il a été approuvé par la Chambre des Députés la semaine dernière.
Le package élargit le déficit de l'année prochaine à 3,3 % du PIB, contre une estimation de 2,9 % basée sur les tendances actuelles, empruntant 9 milliards d'euros supplémentaires pour financer des baisses d'impôts et d'autres mesures expansionnistes.
La troisième plus grande économie de la zone euro est en stagnation depuis quelques mois, et la croissance prévue pour cette année devrait se situer à environ la moitié de l'objectif officiel du gouvernement, qui est de 1 %.
La baisse de rythme aurait pu être plus importante sans les arrivées régulières dans les caisses de Rome de dizaines de milliards d'euros de la part de la Commission européenne dans le cadre du Fonds de Relance post-COVID-19 de l'UE.
Les efforts de consolidation fiscale de Rome pourraient toutefois être soutenus par une baisse des coûts d'emprunt.
La commission parlementaire de surveillance budgétaire a prévu ce mois-ci que les rendements des obligations souveraines italiennes seraient significativement inférieurs aux prévisions du gouvernement, ce qui pourrait entraîner des économies de 1,7 milliard d'euros l'année prochaine et de 17,1 milliards d'ici 2029.