TORONTO, 27 février (Reuters) - Le Parti progressiste-conservateur de l'Ontario a remporté une victoire écrasante et décroché une rare troisième majorité consécutive, selon une projection de la Société Radio-Canada, à l'issue d'une campagne dominée par le président américain Donald Trump. Le chef du Parti progressiste-conservateur, Doug Ford, a avancé les élections de plus d'un an, arguant qu'il avait besoin d'un mandat plus fort pour lutter contre les tarifs menaçants de Trump. Ses rivaux ont eu du mal à attirer l'attention des électeurs sur les scandales entourant le chef progressiste-conservateur et les défis auxquels la province est confrontée.
La province la plus peuplée du Canada peine à fournir des soins de santé adéquats à ses plus de 14 millions d'habitants. Environ 2,5 millions d'Ontariens n'ont pas de médecin de famille, contre 1,8 million en 2020. Ford a été critiqué pour avoir suggéré que les services d'urgence étaient surchargés car les gens s'y rendaient pour des maux de gorge et des égratignures. Ses opposants font valoir que les gens pourraient ne pas pouvoir obtenir de soins ailleurs.
Par ailleurs, l'Ontario, comme d'autres régions du Canada, est confronté à une crise de l'accessibilité au logement et peine à atteindre ses objectifs en la matière. Ford a déclaré dans une courte interview avec CTV News, avant son discours de victoire : "Je suis très reconnaissant envers la population de l'Ontario, et nous veillerons à protéger les habitants de l'Ontario, ainsi que leurs familles, leurs emplois et leurs entreprises. Je me battrai bec et ongles contre Donald Trump, je vous le promets".
Les politiciens canadiens, y compris Ford et ses opposants, la leader du Nouveau Parti démocratique de gauche Marit Stiles et la leader libérale centriste Bonnie Crombie, se sont opposés de manière véhémente aux tarifs et à l'annexion du Canada par les États-Unis. Le président américain domine la politique canadienne aux niveaux provincial et national, et une élection fédérale est également prévue cette année.