Donald Trump a annoncé que Jamieson Greer, son principal responsable commercial, devait s'entretenir avec son homologue chinois la semaine prochaine, alors que la guerre tarifaire entre les États-Unis et la Chine s'intensifie.
Ces discussions entre les deux plus grandes économies du monde auront lieu quelques jours avant l'annonce tant attendue, le 2 avril, de nouveaux droits de douane américains sur tous les pays qui taxent les importations américaines, ce qui pourrait inclure de nouvelles mesures contre la Chine.
Trump n'a pas précisé ce qu'il espérait de ces prochaines négociations, ni si celles-ci pourraient conduire à un assouplissement des taxes sur les importations chinoises. Depuis son entrée en fonction en janvier, il a imposé des droits de douane de 20 % sur toutes les importations en provenance de Chine.
Il a réitéré son objectif d'éradiquer les expéditions de produits chimiques chinois utilisés pour synthétiser le fentanyl illégal via le Mexique, une initiative qui pourrait nécessiter une coopération accrue en matière de droit pénal entre les deux pays. Il souhaite également réduire le déficit commercial des États-Unis avec leur principal rival économique.
Le président républicain a également mentionné son intention de s'entretenir avec le président chinois Xi Jinping, sans toutefois préciser la date de cette conversation.
Pour sa part, la Chine n'a pas commenté la possibilité d'une réunion entre Trump et Xi. Pékin a rejeté les mesures commerciales de Trump comme contre-productives et injustifiées, tout en imposant des droits de douane limités de 10 % sur les importations de pétrole américain, de gaz naturel liquéfié et d'équipements agricoles. La Chine a également mis en avant ses efforts en matière de lutte contre la drogue.
En réponse à une question d'un journaliste dans le Bureau Ovale, Trump a confirmé qu'il allait s'adresser à Xi Jinping, soulignant sa bonne relation avec lui tout en signalant l'énorme déficit commercial existant.
Il n'était pas immédiatement clair quel responsable chinois participerait aux discussions avec Greer. Ce dernier a proposé des frais portuaires allant jusqu'à 1,5 million de dollars chaque fois qu'un navire chinois s'amarrera aux États-Unis, dans le cadre d'une enquête commerciale sur la domination de la Chine dans le secteur de la construction navale et les services logistiques maritimes.
L'ambassade de Chine à Washington et le bureau du représentant au commerce des États-Unis n'ont pas répondu à une demande de commentaire.