Le 3 février (Reuters) - Le président de Samsung Electronics, Jay Y. Lee, a été reconnu coupable de fraude comptable et de manipulation des cours par une cour d'appel de Séoul lundi, dans un jugement qui pourrait lever les risques juridiques de longue date auxquels Lee a été confronté dans des affaires criminelles.
Pendant près d'une décennie, Lee, le dirigeant du plus grand conglomérat de Corée du Sud, a été impliqué dans une série de défis judiciaires, notamment lors d'une fusion en 2015 qui a ouvert la voie à sa succession, mais a soulevé des questions sur la gouvernance d'entreprise.
Voici une chronologie des événements dans diverses affaires impliquant Lee.
Nov. 13 : Les procureurs sud-coréens interrogent Lee dans le cadre d'une enquête sur un scandale politique alléguant des actes répréhensibles de l'ancienne présidente Park Geun-hye impliquant une amie personnelle, Choi Seo-won, mieux connue sous son nom précédent.
Dec. 9 : Le Parlement sud-coréen vote la destitution de la présidente Park pour le scandale de trafic d'influence.
Feb. 17 : Lee est inculpé pour son rôle présumé dans le scandale et pour avoir versé des pots-de-vin à des organisations contrôlées par Choi pour obtenir un soutien à la fusion de deux filiales de Samsung en 2015 et consolider son contrôle sur le Groupe Samsung.
Feb. 28 : Le Groupe Samsung dissout son bureau de stratégie d'entreprise, des accusations affirmant que Lee a collaboré avec ce bureau pour corrompre l'ancienne présidente Park et son amie Choi.
Feb. 28 : Les procureurs sud-coréens inculpent 17 personnes, dont Lee, pour le scandale.
Aug. 25 : Le tribunal de district central de Séoul condamne Lee pour corruption, dissimulation d'actifs à l'étranger et détournement de fonds.
Feb. 5 : Lee est libéré de prison après qu'une cour d'appel a réduit sa peine à deux ans et demi de prison avec sursis pendant quatre ans. L'avocat de Lee annonce qu'il fera appel à la Cour suprême pour tenter de renverser la condamnation.
Aug. 29 : La Cour suprême de Corée du Sud renvoie l'affaire de Lee à la cour d'appel de Séoul pour réexamen, estimant que son interprétation de ce qui constituait des pots-de-vin était trop restreinte.
Oct. 25 : La première audience dans le rejugement pour corruption de Lee a lieu.
Jan. 9 : Le Groupe Samsung met en place un comité anticorruption présidé par un ancien juge de la Cour suprême pour améliorer la conformité et prévenir les violations des règles de gouvernance.
May 6 : Lee s'exprime sur les controverses liées aux plans de succession de Samsung et déclare qu'il ne transmettra pas les droits de gestion à ses enfants.
Oct. 22 : Le procès pour fraude comptable et manipulation des cours liée à la fusion de 2015 commence. Il est accusé d'avoir orchestré une fusion de 8 milliards de dollars entre deux filiales de Samsung - Samsung C&T et Cheil Industries - de manière à lés...