SAO PAULO, 27 février (Reuters) - Les institutions financières brésiliennes anticipent de plus grands risques fiscaux et une détérioration du cycle économique au cours des trois prochaines années dans la plus grande économie d'Amérique latine, selon une enquête de la banque centrale publiée jeudi.
Sur les 91 institutions financières interrogées, 52 ont cité le tableau fiscal comme le principal risque pour la stabilité financière, contre 42 lors de la dernière enquête trimestrielle en novembre.
Les données soulignent les préoccupations persistantes du marché concernant le Brésil, alimentées par des coûts d'intérêt élevés et des dépenses obligatoires croissantes, qui ont augmenté sous le président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva.
Les institutions financières se montrent moins enclines à prendre des risques et ont une évaluation de plus en plus négative des prix des actifs, de l'accès au financement et de la liquidité, indique l'enquête. Sur le plan mondial, les risques pour les trois prochaines années sont principalement liés à la politique économique américaine et aux conflits géopolitiques.
La recherche a également révélé une préoccupation accrue concernant les risques de défaut et l'activité économique.
Plus de 50% des répondants ont déclaré que l'économie est en contraction, contre un peu plus de 25% lors de l'enquête précédente.
La banque centrale a déclaré qu'elle surveillerait les données économiques au fil du temps pour confirmer tout signe de ralentissement de l'activité.
Une croissance plus forte que prévu et un marché du travail tendu ont accru les pressions inflationnistes, incitant les décideurs à augmenter les taux d'intérêt de 275 points de base depuis septembre à 13,25%.
La banque centrale a déjà signalé une nouvelle hausse de 100 points de base lors de sa prochaine réunion de politique en mars.