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LONDRES, 30 jan (Reuters) - Les ventes de bureaux en Europe ont chuté l'année dernière à leur plus bas niveau depuis la crise financière mondiale de 2009, alors que le marché immobilier commercial plus large de la région montrait des signes de reprise, ont indiqué des données jeudi.

Le marché immobilier commercial mondial a souffert depuis la pandémie de COVID-19, largement influencé par des coûts d'emprunt plus élevés et des changements dans les modes de travail, ces derniers impactant particulièrement les bureaux.

L'année dernière, 42,4 milliards d'euros (44,1 milliards de dollars) de biens immobiliers de bureau ont changé de mains en Europe, en baisse de 10% par rapport à l'année précédente et représentant le plus faible volume en 15 ans, selon des données de MSCI.

Les ventes de bureaux restent moroses en Europe, avec peu de grandes transactions et celles mises sur le marché - comme les tours de Londres - peinant à trouver preneurs. Les agents affirment que seuls les bureaux restent très demandés.

Cependant, après deux années de contraction, les volumes de transactions pour le secteur immobilier commercial plus large de l'Europe sont redevenus positifs en 2024 en raison d'une augmentation des ventes de bâtiments industriels, d'appartements et d'hôtels, ont montré les données de MSCI.

Dans l'ensemble du secteur, 188,8 milliards d'euros de biens immobiliers ont été vendus, en hausse de 4% par rapport à l'année précédente, bien que ce soit toujours le deuxième total le plus bas en 12 ans.

Tom Leahy, responsable de la recherche sur les actifs immobiliers EMEA chez MSCI, a déclaré que les prix de l'immobilier et les perspectives de croissance plus larges de l'Europe restaient sensibles aux turbulences dans , au milieu de la volatilité plus générale des marchés financiers depuis le début du deuxième mandat de Donald Trump en tant que président des États-Unis.

Il y a certainement des poches de bonnes nouvelles qui donnent matière à optimisme", a déclaré Leahy concernant le marché immobilier. "(Cependant) la reprise ne se produit pas partout et ce n'est pas non plus généralisé.

Les investisseurs immobiliers en Europe classent le résidentiel, l'industriel et le logement étudiant comme leurs trois principales préférences d'investissement pour cette année, devant les bureaux, selon une enquête publiée plus tôt ce mois-ci par l'INREV, une organisation professionnelle.

($1 = 0,9613 euros)