Le 31 décembre, l'opérateur de transit gazier de l'Ukraine a déclaré que la Russie n'avait pas proposé de flux de gaz pour le 1er janvier via le pipeline ukrainien vers l'Europe à 15h00 GMT ce mardi, quelques heures avant l'expiration d'un contrat de cinq ans entre Gazprom et Naftogaz, l'opérateur gazier ukrainien.
Malgré le conflit avec la Russie, l'Ukraine continue de faire transiter le gaz russe vers l'Europe à travers ses pipelines, conformément aux modalités d'un accord signé en décembre 2019.
L'Ukraine a affirmé à plusieurs reprises qu'elle ne signerait pas de nouvel accord pour remplacer celui arrivant à expiration le 31 décembre en raison de l'invasion à grande échelle de son territoire par la Russie, qui approche maintenant sa troisième année.
2025 pourrait s'avérer être la première année depuis l'effondrement de l'Union soviétique en 1991 sans transport de gaz à travers l'Ukraine vers l'Europe.
Avant la guerre de 2022, la Russie fournissait un peu moins de la moitié du gaz de l'Union européenne. Cependant, l'Europe s'est détournée du gaz russe et des attaques non encore expliquées sur le pipeline Nord Stream ont réduit les approvisionnements russes.
En 2022, la Russie a fourni un total d'environ 63,8 milliards de mètres cubes (bcm) de gaz à l'Europe par divers itinéraires, selon les données de Gazprom et les calculs de Reuters.
Ce volume a diminué de 55,6 % pour s'établir à 28,3 bcm l'année dernière. En 2024, le transit pourrait totaliser moins de 14 bcm de gaz.
Au pic de 2018-2019, les flux annuels vers la région européenne atteignaient entre 175 bcm et 180 bcm.
Dans les années d'avant-guerre, l'Ukraine recevait plusieurs milliards de dollars par an de droits de transit, mais en 2024, les paiements pourraient chuter à environ 800 millions de dollars en raison d'une réduction significative des volumes pompés.
Le pipeline Urengoy-Pomary-Uzhgorod datant de l'ère soviétique achemine le gaz de l'ouest de la Sibérie via Sudzha dans la région de Koursk en Russie. Il traverse ensuite l'Ukraine en direction de la Slovaquie.
En Slovaquie, le gazoduc est divisé, l'une des branches allant en République tchèque et l'autre en Autriche. Les principaux acheteurs de gaz sont la Hongrie, la Slovaquie et l'Autriche.