TAIPEI, 3 février (Reuters) - Taïwan a interdit lundi aux départements gouvernementaux d'utiliser le service d'intelligence artificielle (IA) de la startup chinoise DeepSeek, considéré comme un risque pour la sécurité, renforçant le discours tenu la semaine dernière qui stipulait qu'il ne devait pas être utilisé.
Taïwan, gouverné démocratiquement, se méfie depuis longtemps de la technologie chinoise en raison des revendications de souveraineté de Pékin sur l'île et des menaces militaires et politiques proférées à l'encontre du gouvernement de Taipei.
Lors d'une réunion du cabinet, le Premier ministre taïwanais Cho Jung-tai a déclaré que DeepSeek était interdit dans tous les organismes gouvernementaux afin de garantir la sécurité des informations du pays, selon un communiqué de son bureau.
Le communiqué mentionnait également des préoccupations concernant la censure sur DeepSeek et le risque que les données se retrouvent en Chine.
Le ministère du numérique de Taïwan avait déclaré vendredi que les départements gouvernementaux ne devaient pas utiliser DeepSeek, sans spécifier explicitement qu'il était interdit.
Les autorités en Corée du Sud, en France, en Italie, en Irlande et dans d'autres pays examinent également l'utilisation des données personnelles par DeepSeek.