PARIS, 7 février (Reuters) - Les procureurs français ont ouvert une enquête sur la plateforme de médias sociaux X d'Elon Musk pour des allégations de biais algorithmique, a rapporté Franceinfo vendredi, citant un communiqué officiel.
La nouvelle de l'enquête survient quelques jours seulement avant , qui doit accueillir des dirigeants mondiaux tels que le vice-président américain JD Vance et le Premier ministre indien Narendra Modi, ainsi que des dirigeants d'Alphabet et de Microsoft.
Le bureau du procureur de Paris n'a pas répondu à une demande de commentaire de Reuters. De même pour X, anciennement connu sous le nom de Twitter.
L'enquête rapportée souligne la méfiance croissante à l'échelle mondiale envers le pouvoir de X, nom donné à Twitter par le milliardaire technologique Musk après avoir acheté le réseau social.
Musk a utilisé X pour soutenir personnellement des partis et des causes de droite dans des pays comme l'Allemagne et la Grande-Bretagne, ce qui a suscité des inquiétudes quant à une ingérence étrangère indue.
L'enquête française a été ouverte après qu'un député centriste, Eric Bothorel, a déclaré sur X qu'il avait écrit à l'unité de cybercriminalité J3 du bureau des procureurs de Paris pour faire part de ses préoccupations selon lesquelles X utilisait des algorithmes biaisés, a rapporté Franceinfo.
Les algorithmes de X sont susceptibles d'avoir faussé le fonctionnement d'un système automatisé de traitement des données. Les procureurs et les assistants spécialisés de l'unité cybercriminalité l'analysent et effectuent des vérifications techniques initiales, a cité Franceinfo le bureau du procureur de Paris en public.
J'ai envoyé une lettre au procureur J3 cyber à ce sujet le 12 janvier, a écrit Bothorel sur X.
L'unité J3 du bureau des procureurs de Paris n'a pas répondu à une demande de commentaire de Reuters. Ne plus officiellement approuvé, a été arrêté après son arrivée à un aéroport de Paris. Durov, qui est libéré sous caution, nie les allégations, mais Telegram a depuis déclaré collaborer plus étroitement avec la police pour supprimer les contenus illégaux.
L'unité J3 a montré une volonté de cibler les propriétaires de grandes plateformes.
X Brésil l'année dernière pour ne pas avoir arrêté la propagation de la désinformation, avant de finalement obtempérer à une ordonnance de la Cour suprême permettant la réouverture du réseau.