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Exclusif : l'Italie étend l'enquête fiscale sur les grandes technologies au réseau social X de Musk.

Introduction

L'Italie réclame 12,5 millions d'euros à X, le réseau social d'Elon Musk, à la suite d'une enquête fiscale en cours, marquant un potentiel cas de test pour le secteur technologique en Europe.

Contexte

Selon les autorités fiscales italiennes, l’inscription des utilisateurs à X et sur les plateformes de Meta, telles que Facebook et Instagram, pourrait être considérée comme des transactions imposables, puisqu'elles impliquent l'échange d'un compte d'adhésion contre les données personnelles de l'utilisateur.

Développements

Si un examen judiciaire valide cette interprétation, cela pourrait entraîner un changement dans le modèle économique du secteur technologique, élargi aux 27 pays de l'Union européenne, car la TVA est un impôt harmonisé au sein de l'UE. X n'a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire.

Ce sujet est particulièrement sensible car le président américain Donald Trump a menacé d'imposer des droits de douane sur les importations en provenance de pays comme l'Italie qui prélèvent des taxes sur les services numériques des entreprises technologiques américaines.

L'Italie a également introduit une taxe sur les services numériques pour les petites et moyennes entreprises en novembre pour essayer de surmonter les objections américaines concernant le caractère discriminatoire de cette taxe. La police fiscale de Milan, la Guardia di Finanza, a clôturé un audit fiscal en avril dernier, contestant X pour non-paiement de 12,5 millions d'euros de TVA pour les années 2016 à 2022.

En janvier, l'Agence des recettes italienne a envoyé à X une liste formelle de ses observations ne concernant que l'année fiscale 2016, pour laquelle toute action expire cette année, soutenant pleinement les conclusions de l'enquête de la GDF. Les procureurs de Milan ont ouvert une enquête criminelle sur X, similaire à celle lancée contre Meta qui a terminé une première étape en décembre.

Les deux entreprises ont jusqu'à fin mars ou début avril pour répondre aux observations de l'autorité fiscale, après quoi elles devront soit accepter le point de vue de l'autorité et payer un montant convenu, soit engager un litige fiscal complet.

L'Italie a activement poursuivi les entreprises technologiques pour des questions fiscales. La semaine dernière, Google a réglé une demande fiscale s'élevant à 326 millions d'euros pour la période entre 2015 et 2019. Deux sources ont cependant déclaré que X et Meta n'interagissaient plus avec les autorités, car le cas ne concernait pas simplement un règlement, mais une approche plus large qui changerait la manière dont les affaires sont menées et imposées.

Les deux entreprises attendent une décision finale de l'Agence des recettes italienne, qui, si aucun accord n'est atteint, aura deux options : soit abandonner son interprétation, soit initier un examen fiscal judiciaire complet. Cette dernière procédure implique trois niveaux de jugement et a en moyenne une durée d’environ 10 ans en Italie, ce qui représente des risques pour l'État qui pourrait patienter une décennie et recevoir finalement très peu d'argent, ainsi que pour les entreprises, car chaque année, le montant à régler pourrait augmenter en cas de perte.

Conclusion

Cette affaire souligne les tensions persistantes entre les réglementations fiscales européennes et les grandes entreprises technologiques, rendant l'issue des discussions particulièrement critique pour l'avenir de la taxation dans le secteur.