Le 23 mars, la Malaisie prévoit de renforcer la réglementation sur les semi-conducteurs sous la pression des États-Unis, qui cherchent à stopper l'acheminement vers la Chine de puces cruciales pour le développement de l'intelligence artificielle, selon le Financial Times.
Le ministre du Commerce, Zafrul Aziz, a déclaré que le gouvernement américain demandait à la Malaisie de suivre de près le mouvement des puces haut de gamme Nvidia entrant sur son territoire, en raison de suspicions selon lesquelles beaucoup d'entre elles se retrouveraient en Chine.
Aziz a précisé que les États-Unis lui demandaient de s'assurer que chaque expédition de puces Nvidia entrant en Malaisie soit scrupuleusement surveillée. Il a ajouté qu'il était nécessaire de garantir que les serveurs parviennent aux centres de données prévus et ne soient pas redirigés vers d'autres destinations.
Nvidia n'a pas répondu immédiatement à une demande de commentaire.
Les États-Unis enquêtent sur la société DeepSeek, qui a suscité l'attention en janvier avec les performances de son modèle d'intelligence artificielle, pour déterminer si elle a utilisé des puces américaines interdites.
La Malaisie vérifie si des lois locales ont été enfreintes dans l'expédition de serveurs liés à une affaire de fraude à Singapour, ces serveurs pouvant contenir des puces avancées soumises aux contrôles à l'exportation des États-Unis.
Des procureurs de Singapour ont informé un tribunal plus tôt ce mois-ci que l'affaire impliquant des entreprises basées à Singapour accusées d'avoir frauduleusement fourni des serveurs américains à la Malaisie concernait des transactions d'une valeur de 390 millions de dollars.
Les médias singapouriens ont lié cette affaire à un transfert possible des puces d'intelligence artificielle de Nvidia vers la société chinoise DeepSeek.