Les délégations ukrainienne et américaine ont discuté dimanche de propositions visant à protéger les infrastructures énergétiques et critiques, a déclaré le ministre ukrainien de la Défense. Cette réunion en Arabie saoudite a précédé des discussions entre les délégations américaine et russe. L’envoyé spécial américain a exprimé son optimisme quant aux chances de mettre fin à ce qui est considéré comme le conflit le plus meurtrier en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale.
Le président ukrainien Volodymyr Zelenskiy a indiqué que la délégation de son pays travaillait de manière « entièrement constructive » lors des pourparlers, soulignant que le dialogue était utile et que le travail des délégations se poursuivait. Cependant, il a insisté sur le besoin de faire en sorte que Vladimir Poutine donne un véritable ordre pour cesser les frappes.
La délégation ukrainienne, dirigée par le ministre de la Défense Rustem Umerov, visait à rapprocher une paix juste et à renforcer la sécurité, bien que les discussions aient été principalement techniques. La semaine dernière, Poutine a répondu à la proposition de Trump visant un cessez-le-feu de 30 jours concernant les infrastructures énergétiques, mais cette initiative a été rapidement remise en question par des attaques continuelles des deux côtés.
Au cours de la nuit, une importante attaque par drone russe sur Kyiv a causé la mort d’au moins trois personnes, dont un enfant de cinq ans, et a provoqué des incendies dans des immeubles de grande hauteur. Les autorités russes ont déclaré avoir intercepté 59 drones ukrainiens ciblant les régions du sud-ouest de la Russie, faisant état d'une victime à Rostov.
Zelenskiy, confronté à des avancées continues des troupes russes dans l'est de l'Ukraine, a soutenu l'appel de Trump pour un cessez-le-feu général de 30 jours. Les États-Unis espèrent parvenir à un cessez-le-feu élargi dans les semaines à venir, visant un accord de trêve d'ici le 20 avril.
Le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Mike Waltz, a indiqué que les discussions se concentraient sur plusieurs mesures de confiance destinées à mettre fin à la guerre, notamment sur l'avenir des enfants ukrainiens emmenés en Russie. Concernant les objectifs des négociations élargies, Waltz a mentionné qu'après un cessez-le-feu en mer Noire, il serait nécessaire de discuter des lignes de contrôle, des mécanismes de vérification et du maintien de la paix.
Les récentes communications entre Trump et Poutine ont suscité des inquiétudes parmi les dirigeants européens, qui craignent que Washington ne tourne le dos à l'Europe dans l'espoir de conclure un accord de paix avec la Russie. Le Royaume-Uni et la France mènent les efforts européens pour renforcer le soutien militaire et logistique à l'Ukraine, plusieurs pays annonçant des augmentations de leurs dépenses de défense pour réduire leur dépendance envers les États-Unis.
Toutefois, Witkoff a minimisé les inquiétudes des alliés européens de l'OTAN, affirmant qu'il ne voyait pas Poutine désireux d'envahir l'ensemble de l'Europe, qualifiant la situation actuelle de très différente de celle de la Seconde Guerre mondiale.