Introduction
La Church of England (CoE) va engager des procédures disciplinaires contre 10 clercs, y compris l'ancien archevêque de Cantorbéry, suite à un rapport sur les abus publié l'an dernier.
Contexte
La CoE, centrale pour 85 millions d'anglicans dans le monde, est en crise sur la protection des personnes vulnérables depuis le rapport de novembre, qui indiquait que l'ancien dirigeant avait pris des mesures insuffisantes pour stopper l'un des abusards en série les plus prolifiques de l'église. Welby s'était exprimé ce même mois à ce sujet.
Développements
Lors d'une réunion en février, qui était la première depuis le départ de Welby, le corps dirigeant de la CoE a soutenu un modèle de protection indépendant pour traiter les cas d'abus, suscitant des critiques de la part des victimes.
- Le rapport de novembre a révélé que le défunt John Smyth, un avocat britannique qui faisait du bénévolat dans des camps d'été chrétiens, avait soumis plus de 100 garçons et jeunes hommes à des abus physiques et sexuels "brutaux et horrifiques" pendant des décennies jusqu'à sa mort en 2018.
- Le mardi, Carey, un ancien évêque, et huit prêtres ont été cités dans un communiqué de la CoE comme étant parmi ceux qui pourraient faire face à des mesures disciplinaires pour un échec perçu à stopper les abus.
- Welby, qui était le leader de la CoE de 2013 jusqu'au mois dernier, ne fait pas l'objet de procédures disciplinaires.
- Carey, 89 ans, a été archevêque de Cantorbéry de 1991 à 2002. En 2021, il a déclaré ne "pas avoir de mémoire du tout" de Smyth à Trinity College Bristol, tout en condamnant "toutes" les crimes de Smyth, qui a étudié dans le même collège.
- Le processus disciplinaire actuel, qui en est à sa première étape, pourrait potentiellement aboutir à diverses pénalités, allant d'une interdiction permanente d'exercice à une démission par consentement.
Conclusion
La CoE a déclaré : "Nous ne devons pas oublier qu'au cœur de cette affaire se trouvent les survivants et les victimes qui ont enduré les effets à vie des abus épouvantables." En outre, l'église s'est engagée à prendre très au sérieux sa réponse aux conclusions de l'examen ainsi qu'à répondre à ses recommandations.
Les actions de deux prêtres non identifiés critiqués dans le rapport Smyth doivent encore être examinées, en attente d'autres processus en cours.