Introduction
L'Assemblée nationale de l'Équateur a approuvé une réforme soutenue par le président Daniel Noboa pour donner au gouvernement de nouveaux pouvoirs juridiques afin de lutter contre les groupes armés et de démanteler les réseaux de trafic de drogue.Contexte
La loi a été soutenue par 84 des 141 législateurs présents. Quarante-six législateurs ont voté contre, 10 se sont abstenus et un a voté blanc. Noboa, 37 ans, qui a commencé un mandat de quatre ans le mois dernier, a déclaré un "conflit armé interne" en janvier 2024 contre les gangs criminels.Développements
Depuis le lancement de sa campagne contre les gangs, Noboa a envoyé des troupes militaires sur le terrain aux côtés de la police, augmentant ainsi considérablement les forces de sécurité. Il a également supervisé une augmentation des peines d'emprisonnement pour les crimes liés à la drogue et a coordonné avec d'autres nations pour le partage d'informations et de ressources.Le nouveau cadre juridique offre à Noboa plus de liberté pour rediriger les ressources vers des mesures de lutte contre la criminalité. Il aura également le pouvoir de gracier les policiers et les militaires pour leur conduite lors des opérations de sécurité. Les agents sous enquête criminelle éviteront également la détention préventive, mais seront soumis à des évaluations tous les six mois, selon le texte approuvé.
Les réformes introduisent également des peines pouvant aller jusqu'à 30 ans pour le vol de carburant, qui coûte des millions de dollars à l'industrie pétrolière. Les autorités affirment que ce crime, avec le travail illégal, a augmenté ces dernières années et constitue une source clé de financement pour les gangs criminels.
Les biens liés aux groupes criminels peuvent être directement saisis par les forces de sécurité, marquant un changement significatif permettant une confiscation plus immédiate par rapport aux anciennes procédures judiciaires souvent longues. Les individus qui dirigent, appartiennent ou collaborent avec ces groupes risquent des peines de prison allant jusqu'à 30 ans. Les réformes incluent également des incitations économiques pour les secteurs affectés par la violence.