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Le Canada promet de respecter l'objectif de dépenses de défense de l'OTAN plus tôt, les États-Unis accueillent la nouvelle.

Introduction

Canada s'engage à augmenter ses dépenses militaires pour atteindre l'objectif de 2 % du PIB défini par l'OTAN, cinq ans plus tôt que prévu.

Contexte

Le Premier ministre Mark Carney a annoncé que le Canada pourrait consacrer une plus grande part de son produit intérieur brut à la défense afin de remplacer l'équipement obsolète et de diminuer sa forte dépendance à Washington.

Développements

Le 9 juin, lors d'un discours à Toronto, Carney a déclaré : "Maintenant est le moment d'agir avec urgenc, force, et détermination", tout en réaffirmant ses promesses de collaborer plus étroitement avec l'industrie de la défense en Europe.

Les États-Unis et d'autres alliés de l'OTAN se sont plaints pendant des années du niveau jugé insuffisant des financements militaires canadiens, Ottawa dépensant environ 1,4% de son produit intérieur brut pour la défense.

Pete Hoekstra, l'ambassadeur américain au Canada, a exprimé sa gratitude pour cet nouvel engagement, déclarant : "Cela renforce l'alliance et nous permet de mettre en place les choses nécessaires pour rendre le monde plus sûr."

Le gouvernement libéral prévoit de rencontrer l'objectif de 2% en dépensant un montant supplémentaire de 9 milliards de dollars canadiens cette année fiscale, destinés à augmenter le recrutement, réparer l'équipement et établir de nouvelles relations de défense.

Carney a également laissé entendre que cette proportion de dépenses par rapport au PIB devrait légèrement augmenter. Si on lui a demandé comment le Canada pourrait financer cela dans un contexte de déficits budgétaires croissants, Carney a cité les efforts de réduction des dépenses tout en excluant les baisses d'impôts.

Le chef de l'OTAN, Mark Rutte, a proposé que les membres de l'alliance augmentent les dépenses de défense à 3,5% du PIB et s'engagent à investir 1,5% additionnel dans des dépenses liées à la sécurité pour répondre à la demande de Washington d'un objectif de 5%.

Carney a remporté les élections du 28 avril sur la promesse de ne pas céder aux exigences du président américain Donald Trump et de réduire la dépendance militaire du Canada envers Washington.

Randall Bartlett, économiste en chef adjoint chez Desjardins, a déclaré que cette dépense supplémentaire ferait augmenter le déficit budgétaire au-delà des 60 milliards de dollars canadiens promis par la plateforme électorale de Carney.

Carney a cité une autre raison pour laquelle Ottawa devait agir : la décision des États-Unis de se retirer progressivement du concept de sécurité collective, affirmant : "Un nouvel impérialisme menace."

Le précédent gouvernement libéral avait pour objectif de respecter le but de l'OTAN d'ici 2032. Durant la campagne électorale, Carney a promis d'atteindre 2% d'ici 2030.

Le Canada augmentera la paie des membres du service et achètera de nouveaux sous-marins, avions, navires, véhicules blindés et artillerie, ainsi que de nouveaux radars, drones et capteurs, a annoncé Carney, sans fournir de détails.