Le 27 février (Reuters) - Le Nicaragua a annoncé jeudi son retrait du Conseil des droits de l'homme des Nations unies, suite à un rapport de l'ONU exhortant la communauté internationale à intervenir contre les violations des droits de l'homme commises par le gouvernement du président Daniel Ortega.
La vice-présidente et première dame, Rosario Murillo, a qualifié la décision de "souveraine et irrévocable", indiquant que le Nicaragua cesserait de participer à toutes les activités liées au Conseil des droits de l'homme et à ses "mécanismes satellites".
Le rapport de l'ONU, publié mercredi, accuse Ortega et Murillo, qui est également co-présidente, d'avoir "transformé le pays en un endroit où aucune institution indépendante ne subsiste".
Les experts de l'ONU ont appelé à des actions judiciaires contre le Nicaragua, mettant en lumière les violations des droits de l'homme dans ce pays d'Amérique latine, qu'ils qualifient de crimes contre l'humanité, suivant des schémas déjà établis.
Le gouvernement d'Ortega a jusqu'à présent ignoré les rapports de l'ONU et de l'Organisation des États américains, les qualifiant de partie d'une campagne internationale contre lui.
Murillo a rejeté le rapport de l'ONU comme étant "faussé" et "calomnieux".
Le Nicaragua a connu des manifestations de masse contre le gouvernement en 2018, lorsque la répression d'Ortega contre la dissidence a conduit à la mort de plus de 350 personnes et a provoqué une protestation internationale contre les abus des droits.
Le rapport de l'ONU a également impliqué l'armée nicaraguayenne dans la répression violente, contredisant les démentis antérieurs.