PANAMA CITY, 7 mars (Reuters) - Le Panama délivrera des permis temporaires à certains migrants récemment renvoyés des États-Unis, leur permettant de rester dans le pays d'Amérique centrale jusqu'à 90 jours s'ils ne souhaitent pas retourner dans leur pays d'origine pour des raisons de sécurité, a déclaré un responsable vendredi.
La mesure pourrait s'appliquer à 112 des 299 migrants renvoyés par les États-Unis au Panama et venant d'autres pays, qui ont été transférés dans un centre pour migrants dans la région jungle de la Darien Gap, a indiqué le ministre de la Sécurité, Frank Abrego, aux journalistes.
Ces migrants, incluant des ressortissants de l'Iran et de la Chine, recevront un permis humanitaire de 30 jours, avec la possibilité d'une extension de 90 jours, afin d'entamer des démarches légales pour la réinstallation ou le retour volontaire.
Ils seront également interrogés par les autorités et placés sous la protection de l'Office national panaméen pour l'assistance aux réfugiés (ONPAR).
Le groupe de migrants avait été transféré dans une région jungle dangereuse près de la frontière colombienne et une voie de passage clé pour de nombreux migrants traversant à pied l'Amérique du Sud en mi-février, suscitant des préoccupations chez les avocats.
Ils avaient auparavant séjourné dans un hôtel de Panama City, où les médias locaux ont rapporté qu'ils n'étaient pas autorisés à sortir.
Le Panama a un accord avec les États-Unis en vertu duquel il accepte de recevoir des migrants de pays tiers renvoyés par les États-Unis, et est alors responsable de leur rapatriement ou réinstallation.
Cela fait partie de la politique de l'administration américaine visant à intensifier les expulsions de migrants.