Introduction
Un membre de la Banque nationale suisse a affirmé que la banque centrale ne pratique pas la manipulation monétaire, rejetant l'idée que la Suisse pourrait être visée par cette opération dans le cadre des nouvelles politiques commerciales du président américain Donald Trump.
Contexte
Lorsque interrogée sur la possibilité que la Suisse soit dans la ligne de mire de Washington, Petra Tschudin, membre du conseil de direction de la SNB, a déclaré que la banque centrale n'intervenait sur le marché des changes que pour atteindre son objectif d'inflation, et non pour stimuler les exportations.
Développements
- “Nous n'avons vraiment intervenu que pour remplir notre mandat de stabilité des prix,” a déclaré Tschudin lors d'un événement à Zurich, précisant que la SNB est intervenue sur le marché pour défendre son objectif de maintenir l'inflation entre 0 et 2%.
- Mercredi, les États-Unis ont imposé à la Suisse des droits de douane d'importation plus élevés que ceux appliqués à l'Union européenne, surprenant les décideurs et les entreprises suisses.
- Trump affirme qu'il souhaite réduire le déficit commercial américain, soutenant que son pays a été lésé par ses partenaires commerciaux.
- Le gouvernement américain a cherché à justifier ses taux de droits de douane sur la base de divers facteurs, notamment les barrières à l'importation de produits américains, les différences de taux de taxe de consommation, les obstacles de conformité et les coûts, ainsi que la manipulation monétaire et la sous-évaluation.
- Tschudin a exprimé sa surprise face à la hauteur des droits de douane imposés par les États-Unis à la Suisse.
- Elle a indiqué que la banque centrale avait précédemment eu des échanges avec le Trésor américain pour expliquer que ses interventions n'avaient pas pour but de stimuler le commerce, mais constituaient une mesure défensive lorsque les investisseurs achetaient le franc suisse en tant que monnaie refuge.
- Plus tôt, la SNB a déclaré qu'elle poursuivrait son dialogue avec l'administration américaine alors qu'elle analysait l'impact des droits de douane.
Conclusion
Les remarques de Tschudin soulignent un décalage entre les politiques américaines en matière de commerce et la position de la Suisse sur la gestion de sa monnaie, alors que la SNB continue de défendre sa stratégie d'intervention.