VILNIUS, 18 mars (Reuters) - Les membres de l'OTAN que sont la Pologne, la Lituanie, la Lettonie et l'Estonie ont l'intention de se retirer de la convention d'Ottawa interdisant les mines antipersonnel en raison de la menace militaire de leur voisin russe, ont déclaré les quatre pays mardi. Abandonner le traité de 1997, ratifié ou adhéré par plus de 160 nations mais pas par la Russie, permettra à la Pologne et aux trois pays Baltes de reconstituer leurs stocks de mines terrestres. « Les menaces militaires pesant sur les États membres de l'OTAN qui bordent la Russie et la Biélorussie ont considérablement augmenté », ont déclaré les ministres de la Défense des pays dans un communiqué commun. « Avec cette décision, nous envoyons un message clair : nos pays sont prêts et peuvent utiliser toutes les mesures nécessaires pour défendre nos besoins en matière de sécurité », ont-ils déclaré. Le retrait prévu a été motivé par la nécessité d'assurer une protection efficace des frontières de la région, a déclaré la ministre lituanienne de la Défense, Dovile Sakaliene, dans un communiqué distinct. La Finlande envisage également de se retirer de l'accord international en raison de l'utilisation par la Russie de telles armes en Ukraine.