Introduction
Le Canada est en lice pour accueillir une usine de freins en carbone de Safran, une entreprise française, selon le ministre canadien de l'Industrie.
Contexte
Le fabricant de moteurs d'avion envisage la France, le Canada et les États-Unis comme sites potentiels pour l'usine, avec une décision prévue au cours de la première moitié de 2025.
Développements
Dans une interview, le ministre Francois-Philippe Champagne a déclaré que les gens percevaient les tarifs comme un défi à court terme. "Cependant, dans l'industrie aérospatiale, comme dans de nombreuses autres industries lourdes, le cycle d'investissement dure généralement plus d'une ou deux décennies."
Le dollar canadien a chuté mardi à un niveau proche de son plus bas de deux semaines face à son équivalent américain, les investisseurs craignant des droits de douane de 25% sur le commerce entre les États-Unis, le Canada et le Mexique.
Plus tôt dans la journée, Champagne a tenté de renforcer la confiance des investisseurs en affirmant devant la Chambre de commerce du Montréal métropolitain que le Canada restera attractif malgré "la turbulence à court terme".
Il a indiqué aux journalistes que des discussions se poursuivraient cette semaine pour convaincre Trump que le Canada a suffisamment agi pour répondre aux préoccupations américaines en matière de sécurité frontalière.
Safran, dont 11% est détenu par le gouvernement français, avait annoncé en 2019 des plans pour ouvrir une nouvelle usine de production de freins en carbone énergivores à Lyon, en France. Ce projet a été mis en pause en raison de la pandémie en 2020, et en 2022, les plans de relance avaient été repoussés de 18-24 mois supplémentaires à cause de l'augmentation des prix de l'énergie en Europe suite à l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
Maintenant, Safran envisage d'autres options en plus de la France, en cherchant des prix de l'énergie compétitifs, des fournisseurs stables et propres basés sur l'énergie nucléaire ou hydraulique, et une visibilité sur les prix à 10 ans.
Champagne a plaidé en faveur du pôle aérospatial du Québec, qui possède une expertise industrielle et où l'énergie hydroélectrique est compétitive.
Conclusion
Le Canada continue de se positionner comme un acteur clé dans l'industrie aérospatiale, malgré les incertitudes économiques et les menaces tarifaires.